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GREEN VERSUS BUSINESS, INCOMPATIBLES ?
Le Green-Business, ou la nécessité d’un nouveau modèle économique fondé sur des valeurs plus respectueuses de l’environnement. Est-ce une illusion ? Comment convaincre encore et toujours de l’inexorable choix qui nous attend ?
Le green-business, un concept paradoxal qui associe deux mots qui à première vue ne recouvrent pas les mêmes valeurs. La couleur verte nous renvoie au monde végétal, à l’environnement, l’apaisement et le renouveau alors que le business nous évoque l’argent, le monde économique et trépident de l’entreprise, les affaires. La difficulté est bel et bien là dès le départ, faire fusionner deux concepts dans l’esprit collectif : l’écologie et le commerce.
Voilà quelques années que nos entreprises ont amorcé un virage développement durable. Il était temps. Des certifications environnementales et des labels ont fleuri ici et là dans les organisations et dans la communication. Et il est bon à présent de se prévaloir de ces médailles pour faire du business. On peut dire que de grandes entreprises françaises ont montré le chemin et impulse cette dynamique auprès de leurs sous-traitants. Mais l’inverse peut l’être tout autant.
Mais paradoxalement, les constructeurs automobiles ont continué eux de leur côté à fabriquer et à vendre de la voiture diesel pour faire du profit au mépris de la santé publique ; tout en maintenant un lobby auprès des gouvernements successifs qui contribuaient à la spirale via toutes les aides versées et une fiscalité avantageuse. Et on apprend aujourd’hui que de fines particules nous intoxiquent depuis des années. Mais il y a 20 ans, quand mon père mettait en route la 309 diesel, je la voyais et je la sentais déjà cette fameuse fumée noire. Alors on a voulu nous faire croire qu’en rajoutant des filtres à pollution, des catalyseurs pour les pots d’échappement et en passant au HDI, cette pollution serait moins nocive. Il est là le vrai scandale car les allergies, les maladies respiratoires ont considérablement augmenté depuis des années dans nos villes. Et il ne faut pas aller chercher bien loin pour en connaître la raison.
Maintenant que les études en ont apporté la preuve et que les médias ont enfin relayé le propos, est-ce que le français va changer ses habitudes de consommation ? Peut-être, si on touche à son portefeuille et qu’il est enfin informé correctement des conséquences de ses actes. Mais « la résistance au changement est inhérente à la nature humaine » et la France est un vieux pays plutôt conservateur quoi qu’on en dise. Depuis de nombreuses années le français roule en diesel, il en faudra encore un certain nombre pour que le changement se produise.
En attendant, des éco-entreprises se regroupent et essaient de faire évoluer à leur niveau les mentalités, les pratiques. J’ose espérer que tout cela n’est pas une illusion et que oui, le green business a un avenir et que d’une minorité, il deviendra une majorité concernée et engagée pour le développement durable. Pourquoi avons-nous autant de difficultés à convaincre nos interlocuteurs ? L’être humain est-il devenu si égocentrique, si individualiste qu’il ne se préoccupe plus de ce que sera l’avenir de notre planète pour nos enfants et petits-enfants ? Pourtant chacun a ce pouvoir entre ses mains mais l’espoir d’un avenir meilleur serait-il terni par une réalité trop décevante et pessimiste ?
Je crois entrapercevoir le début d’une explication. La démarche commerciale classique ne fait pas bon ménage avec le produit « Green ». Vendre de l’écologie au consommateur, il y a quelque chose qui ne colle pas. Et j’en veux pour preuve le taux d’ouverture à 40% de mes mails d’accroches pour notre produit d’éco-impression sur une période d’un mois et seulement 5% qui ont cliqué dessus. Les individus sont-ils tellement envahis par ces messages de prévention écologique qu’ils n’y prêtent plus attention ou la démarche n’est-elle pas appropriée au produit ?
Alors comment faut-il s’y prendre pour convaincre qu’il ne s’agit pas réellement de gagner de l’argent avec un produit mais qu’il faut réduire notre consommation de papier et inverser la courbe de la déforestation ? Dans le guide pour un systèm d’information éco-responsable de WWF-France, on apprend que notre consommation de papier « a été multipliée par 10 depuis 1950, même si on observe une baisse de 10% en 2009. Dans les grandes entreprises, on imprime en moyenne 34 feuilles par jour par salarié et 14% des impressions ne sont jamais lues ». Là encore, les entreprises françaises sont de mauvais élèves.
Les enjeux du Green It en matière d’impression sont de « réduire le volume de pages imprimées par l’utilisateur, améliorer la qualité des consommables (papier et toner recyclés) et réduire la consommation électrique des machines. Ainsi l’entreprise pourra « diviser l’empreinte carbone par 3 en imprimant moins et mieux », fera des économies de 20 à 40% sur son budget d’impression avec un retour sur investissement entre 1 et 12 mois selon les actions menées.
Le moment est venu de passer à l’action mais l’information médiatique ne suffirait-elle plus à convaincre l’opinion ? Elle glisserait sur les consciences sans l’atteindre. Préfères-t-on se voiler la face et espérer un miracle universel ? La solution ne viendrait-elle pas de l’éducation ? Devrait-on envisager l’écologie active comme une nouvelle matière à rajouter aux programmes d’enseignement dans nos écoles, nos collèges, nos lycées, nos universités et en formation continue dans nos entreprises publiques et privées ? Des projets locaux de sensibilisation ont déjà commencé par le biais des agglomérations de communes, du réseau associatif, départemental et régional. Continuons sur notre lancée, ne nous décourageons pas.
Car une chose est certaine, c’est bien dans la relation pédagogique de face à face que le message aurait le plus de chances d’atteindre l’âme de l’humanité. Mesdames, Messieurs, la révolution verte est en marche et il ne tient qu’à vous d’y participer pour un avenir meilleur pour nos enfants. Ne craignez pas le green business, nous n’avons plus le choix, c’est la seule et unique direction que l’homme doit emprunter pour se sauver de lui-même.
Je finirai cette chronique sur cette citation de Marc Gendron :
« Être femme et consciente sur cette planète signifie vivre dans un perpétuel état de révolte. »